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08 Nov

Le magnat

Publié par Maria Thunholm  - Catégories :  #marialenn

Un homme de cinquante ans, les cheveux blancs devinrent de plus en plus présents, dans son palace dans les montagnes pas très loin de la ville, une ville de chômeurs, les usines appartenant à monsieur Matthieu Legrand, le magnat de ces usines, les chaînes automatiques et robotisées, il cherchait à épargner l’argent en ayant moins du personnel à payer. La pauvreté s’est répandue dans la ville entière, les pauvres des quartiers populaires, un autre mot pour dire « les quartier de la mort », car dans ces quartiers habitèrent les personnes atteintes de la nouvelle peste qui s’apparaîtra dans les années 2040. La ville une fois nommée Rouen fut divisée en deux, ceux qui travaillèrent n’étaient pas nombreux, la majorité des habitants furent pauvres.

 

« Tu payeras un jour ! » La vieille femme pointa son doigt vers Matthieu.

 

« Non, je n’y crois pas… » Il sourit, un sourire qui fit mal à voir.

 

« Tu as tué mon fils unique ! » Elle disparut dans la foule.

 

« C’était un accident, ce n’était pas de ma faute… » Il baissa son regard.

 

« Vous l’aviez envoyé sans protections à l’enfer, un environnement radioactif, pour régler un problème technique. » Son jeune assistent lui rappela de l’accident.

 

« Je sais, mais pour le bien de la majorité. »

 

Son assistent sourit, il s’arrêta d’y parler, il sut que M. Legrand pourrait l’envoyer s’il le souhaitait. Il rentra dans son bureau de la tour à la Défense, Paris qui était une si belle ville devint une forteresse. La tristesse qui régna à Paris, pendant le temps que Monsieur Legrand prit sa limousine pour se rendre à Rouen.

 

Quelqu’un l’informa de la mort de la vieille femme, une lettre d’un étranger, un certain monsieur Van Heen du bureau d’enterrement des pauvres, un ministère créé pour enterrer les pauvres. Quelques jours plus tard, des bruits étranges commencèrent au dernier étage, des tableaux qui tombèrent sans présence d’un être vivant. Puis la présence de quelqu’un dans le salon, personne n’y était sauf Monsieur Legrand.

 

« Je te disais que tu payeras un jour… » Une voix d’une femme, de la vieille femme, et rien d’autre. Matthieu était tout seul dans le salon, personne n’est entrée. Son cœur battait plus fort, plus vite que d’habitude. Au feu s’apparut un visage d’un homme, l’homme qui brûla devant les yeux de Matthieu Legrand, le fils de la femme. Il ferma rapidement ses yeux pour ne pas voir l’homme, et la voix de la femme revint. « Tu l’as tué… »

 

« Non, il n’était pas obligé à le faire ! » Matthieu cria à la femme.

Un silence, rien d’autre et une jeune femme entra dans le salon.

 

« Papa ? Tu vas bien ? » Elle était inquiète.

 

« Ce n’est rien, t’inquiète… » Matthieu tenta de sourire.

 

« Tu es pâle, qu’y a-t-il ? »

 

La voix de la femme revint. « Si elle meurt, on sera quittes… »

Matthieu l’ignora et rassura sa fille, il dit qu’il allait bien, sa fille regagna sa chambre.

 

Le silence dans le salon fut effrayant et un froid l’embrassa, rien qu’un froid venant du feu, qui était étrange, le feu s’éteignait mystérieusement devant lui.

 

La présence du fils de la vieille femme, il le sentit, mais il ne parla pas, Pierre lui regarda, un visage apparut devant Matthieu, celui de Pierre, brûlé après la radiation et les yeux noirs l’effrayèrent. Rien qu’un regard accusant, mais Matthieu trembla de peur.

 

Matthieu se leva et alla à la porte pour sortir du salon, impossible d’ouvrir la porte et deux mains invisibles lui poussèrent vers le fauteuil d’où il vint.

 

« Assieds-toi ! » La voix de la femme revint, personne ne l’entendit sauf Matthieu. « Tu as tué mon fils et je pense que je tuerai ta fille… »

 

« Je suis mort à cause de toi… » Pierre parla à Matthieu. « Tu t’intéresses qu’à l’argent et t’en fous de ton personnel… » Son visage avec les yeux noirs apparut pour disparaître.

 

« Laisse-la tranquille ! » Matthieu cria en vain, car les fantômes disparurent et le feu revint, la cheminée était chaude à nouveau.

 

Matthieu trouva deux mots sur la cheminée, gravés dans la pierre, « On revient » et rien d’autre, plus rien n’y passa ce soir à Saint Mont-Aignan dans sa résidence de luxe, dans son palace.

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Au lieu d'écrire une photo pour vous parler de ce que je vois, une préférence "noir & blanc"...